Vous êtes ici : Accueil / Mises à Jour / Monde : La FITD appelle à l'abolition du système Kafala pour protéger les droits des travailleurs domestiques migrants
Monde : La FITD appelle à l'abolition du système Kafala pour protéger les droits des travailleurs domestiques migrants

Monde : La FITD appelle à l'abolition du système Kafala pour protéger les droits des travailleurs domestiques migrants

Comments
Par IDWFED Dernière modification 13/10/2017 00:00
La FITD y représentait un demi-million de travailleurs domestiques dans le monde. Beaucoup d'entre eux sont des femmes migrantes. Au panel intitulé «Travail décent et mobilité de la main-d'œuvre», Vicky Kanyoka a souligné que les pays africains sont devenus les nouveaux pays d'origine pour les travailleurs domestiques migrants qui se rendent au Moyen-Orient durant ces dernières années.

Details

MONDE -

Vicky Kanyoka, la coordinatrice régionale de la FITD pour la région africaine, a pris la parole lors de la 6ème session thématique informelle "Immigration irrégulière et voies régulières, y compris le travail décent, la mobilité du travail, la reconnaissance des compétences et les qualifications et autres mesures pertinentes" à l’ONUG (Genève) les 12 et 13 octobre 2017. La session faisait partie de la préparation, de la consultation et des négociations intergouvernementales concernant le Pacte mondial des Nations Unies pour une migration sûre, ordonnée et régulière.

2017-10-12~13 Switzerland: IDWF calls for protection of domestic workers in Global Compact on migration

La FITD y représentait un demi-million de travailleurs domestiques dans le monde. Beaucoup d'entre eux sont des femmes migrantes. Au panel intitulé «Travail décent et mobilité de la main-d'œuvre», Vicky Kanyoka a souligné que les pays africains sont devenus les nouveaux pays d'origine pour les travailleurs domestiques migrants qui se rendent au Moyen-Orient durant ces dernières années. Cependant, il manque des données et des informations. Le système Kafala restreint la liberté de mobilité des travailleurs et limite la capacité des travailleurs à échapper à l'exploitation et à demander justice.

Lors d'un atelier sous-régional organisé par la FITD, avec ses affiliés à Nairobi, Kenya, les 20 et 21 septembre 2017, les dirigeants syndicaux, les travailleurs domestiques et les travailleurs domestiques migrants rentrés au pays ont révélé les problèmes rencontrés par les travailleurs domestiques migrants à l'étranger.  Cissey, par exemple, est une ancienne travailleuse domestique migrante originaire d'Ouganda qui a été secourue par le syndicat HTS, affilié à la FITD du pays. Elle a été victime de la traite et exploitée financièrement par un agent illégal. Elle a souffert de mauvaises conditions et de longues heures de travail, sans repos, a été abusée et a reçu un salaire dérisoire.

Actuellement, il y a des lois et des politiques en vigueur qui sont inadéquates pour garantir les droits des travailleurs domestiques migrants dans les pays d'origine et de destination. Vicky a appelé à la reconnaissance des travailleurs domestiques en tant que travailleurs, et en particulier :

• À l'élimination du système kafala dans les pays du Moyen-Orient et des politiques et pratiques discriminatoires à l'encontre des travailleurs domestiques et des migrants ;

• À des lois nationales pour assurer un travail décent et une mobilité conforme aux normes internationales du travail, y compris les principes et droits fondamentaux au travail, la liberté d'association, etc. Comme, par exemple, la loi sur les relations de travail de 2007 du Kenya qui inclut la protection des travailleurs domestiques migrants.

• À des accords bilatéraux et des mémorandums d'accord conclus entre les pays qui devraient respecter les normes internationales du travail, être centrés sur les travailleurs, être transparents et engager d'autres parties prenantes telles que les travailleurs migrants, les organisations de la société civile et les syndicats. Le processus devrait être tripartite. Comme par exemple, le syndicat HTS qui a participé au processus de négociation du protocole d'entente entre l'Ouganda et l'Arabie Saoudite.

• À ce que le contrat de travail standard suive les normes internationales du travail, comme par exemple le contrat d'emploi type stipulant les droits minimaux des travailleurs migrants d’Ouganda mis au point par le Ministère du genre, du travail et du développement social.

• À des attachés du travail du gouvernement des pays d'origine pour aider les travailleurs.

• À des systèmes de surveillance comprenant un nombre adéquat d'inspecteurs du travail capables pour surveiller les conditions de travail des travailleurs domestiques dans les ménages privés.

• À ce que les travailleurs soient informés de leurs droits. Les bons exemples incluent la formation de pré-départ pour les travailleurs migrants en Éthiopie et à Zanzibar, et les programmes de sensibilisation par le syndicat KUDHEIHA au Kenya et par le CHODAWU à Zanzibar, affiliés à la FITD au Kenya et en Tanzanie-Zanzibar respectivement.

• À des processus de recrutement équitables et sans frais pour les travailleurs.
Vicky Kanyoka a souligné que le Pacte mondial devrait s'assurer que les travailleurs migrants et les travailleurs domestiques sont des travailleurs à traiter comme les autres travailleurs. Ils ont besoin d’être protégés. Ils devraient avoir le droit de s'organiser et d'être recrutés dans des syndicats, des associations pour sauvegarder leurs droits. Le Pacte mondial devrait défendre le principe du dialogue social et du tripartisme comme un moyen d'amener les parties prenantes à définir des politiques et des lois pour protéger les travailleurs migrants.

Pour plus d’informations :  http://refugeesmigrants.un.org/fr

Source: Réfugiés et migrants

Story Type: News

blog comments powered by Disqus